Qui s’intéresse à la préservation de l’environnement peut se sentir découragé par l’inertie des politiques ou de certains grands dirigeants. Pourtant, on peut considérer que les choses bougent, notamment par le biais d’initiatives depuis quelques décennies déjà.
En effet, des entreprises de recyclage ont vu le jour pour donner une seconde vie aux mégots de cigarettes. Focus sur une formidable idée qui change la donne en la matière et peut encore évoluer.
Comment se passe le recyclage de restes de cigarettes ?
Précisons dans un premier temps comment les mégots peuvent arriver dans les centres de recyclage. Pour cela, il faut que les entreprises, les collectivités, entre autres, se munissent de cendriers de collecte qui ne peuvent recevoir que les mégots. Pour l’instant, dans des cendriers classiques, ils ne sont pas recyclés car mis avec les ordures ménagères. Cela peut changer si on souhaite ne plus polluer la vue, les sols et les milieux aquatiques.
Quand les cendriers sont pleins (ils peuvent être équipés selon les produits d’une jauge), les sacs sont récupérés par des camions pour être emportés dans les centres de recyclage.
Là, les restes de cigarettes sont décortiqués pour séparer les éléments qui les composent et leur donner une seconde vie. Après étude, certaines substances chimiques sont trop difficiles à recycler sur place et sont expédiées dans des laboratoires avec lesquels les entreprises de recyclage ont fait des partenariats.
Pour le reste, voilà comment cela fonctionne : les mégots contiennent des produits chimiques et sentent le tabac. Pour enlever tout cela, on nettoie chaque élément dans une solution respectueuse de l’environnement.
En quoi peuvent être transformés les mégots ?
Récapitulons ce que nous savons de la composition des mégots : ils contiennent un peu de papier, des brins de tabac mais aussi une substance moelleuse qui est placée au niveau des lèvres par le fumeur : l’acétate de cellulose.
Quiconque s’est déjà amusé à décortiquer un mégot a pu voir que cela ressemblait à des fibres serrées : bonne nouvelle, elles peuvent servir de produit isolant. Dans quels secteurs cela pourrait avoir son utilité ? Dans ceux du textile et du bâtiment bien entendu.
Les premiers s’en servent pour élaborer des doublures de manteaux et des vêtements chauds, tandis que les deuxièmes fabriquent des plaques et des rouleaux. Ceux-ci seront utilisés pour l’amélioration des performances thermiques de bâtiments (maisons, appartements, bâtiments industriels, bureaux…).
Bien entendu, le papier servira à fabriquer de nouveaux livres, des feuilles recyclées qui sont de plus ne plus utilisées pour limiter la déforestation.
Le recyclage de mégots répond donc à différents enjeux : il permet de lutter contre une pollution énorme (les mégots se situent juste derrière le plastique en termes de pollueur des océans), offre des perspectives économiques puisque le recyclage, s’il se développe, peut être synonyme d’emplois.
Les structures, en outre doivent montrer leur volonté de s’impliquer dans la préservation de l’environnement ; notamment les entreprises avec la stratégie RSE. Acheter des cendriers, mais aussi des kits de sensibilisation à destination des usagers ou des salariés peut être une bonne façon de communiquer sur ses valeurs et de s’attirer les bonnes grâces des prospects ; de plus en plus soucieux des valeurs des structures ; afin de concrétiser leur acte d’achat.
Le recyclage des mégots, de manière indirecte peut donc avoir des répercussions sur l’augmentation du chiffre d’affaires, mais aussi inciter les salariés à rester fidèles à leur entreprise, car en adéquation avec les valeurs qu’elle prône.
On peut donc dire que si les mégots représentent pour beaucoup l’addiction et la maladie, ils peuvent aussi faire l’objet d’un cercle vertueux ; ce qui est une bonne nouvelle.