Les français vivent une véritable histoire d’amour avec leur jardin et cherchent par tous les moyens à en profiter à longueur d’année. Le réchauffement climatique ne leur facilite pas la tâche et ils doivent ruser d’astuces pour conserver leurs plantations face à des épisodes de canicule parfois longs et pénibles.
Manquant d’eau, les plantes peuvent dépérir. C’est là où peut intervenir le bois torréfié. En quoi cela consiste et pour quelle utilisation ?
Bois torréfié : qu’est-ce que c’est et quand l’utiliser ?
Les feuillus sont des essences de bois que l’on trouve beaucoup en France. De ces arbres, on peut réaliser des plaquettes de bois que l’on va utiliser en paillage au jardin.
Pourtant, au lieu de prendre du BRF classique, on peut se tourner vers du bois torréfié ; c’est-à-dire ayant passé du temps soumis à une chaleur de 250°.
Cette exposition au chaud a pour objet de retirer toute trace d’humidité contenue dans les fibres du bois et que le bois devienne une matière inerte.
Bien entendu, cela n’a pas le même objectif que le paillage classique qui va se désagréger et va enrichir la terre.
Mais il ne faut pas oublier que le BRF tel qu’on l’entend ne convient pas à tous les types de sol, à toutes les plantations et que le fait qu’il se délite au fil du temps en fait un paillage onéreux, surtout si on doit l’acheter.
Le fait de se procurer du bois torréfié et donc inerte permet de le rendre imputrescible : il ne pourrira pas et pourra donc être utilisé pendant une plus longue période. Cette couverture pour les plantes permet de limiter l’arrosage, mais aussi d’éviter la levée des adventices.
Où trouver du bois torréfié ?
Qui ne s’est jamais dit que le nettoyage des plates-bandes était un éternel recommencement pour le jardinier ?
Si certains apprécient cette étape qui leur permet de s’extraire de leur quotidien, d’autres trouvent ce travail de Sisyphe trop chronophage et optent massivement pour les paillages.
Certains sont dits organiques et d’autres minéraux (on entoure alors les plantes de cailloux qui vont retenir l’eau et maintenir une certaine température au soleil ; ce qui convient assurément à certaines plantes de jardins secs mais pas à d’autres ; ce dont il faut avoir conscience).
Si l’on n’a pas un jardin suffisamment grand pour être autonome en paillage de bois, suite au broyage de ses branches par exemple ou que l’on ne veut pas investir dans du matériel que l’on juge bruyant et dangereux, il est toujours possible de se tourner vers des plaquettes forestières vendues en sac. Mais comme dit, il faut les renouveler assez régulièrement ce qui en fait un investissement peu rentable.
Si l’on veut s’éviter ces corvées, pourquoi ne pas se rapprocher de certaines scieries qui, en plus de proposer par exemple des planches thermo chauffées pour la réalisation de terrasses, en utilisant des essences locales, chauffent également les copeaux de bois pour les torréfier ?
Après un dernier désherbage, les massifs sont ainsi protégés des mauvaises herbes et cela donne un aspect très net pendant longtemps.
Il faut pourtant mettre une couche relativement généreuse et compter 50 litres pour un mètre carré et sur une hauteur de 5 centimètres environ pour décourager les mauvaises herbes qui souhaiteraient tirer profit de l’emplacement pour se développer. Même si certaines s’y hasardent, le fait de mettre un tel paillis permet un désherbage beaucoup plus facile et moins long.
Comme l’acidité a disparu, il n’est pas nécessaire de se renseigner en amont sur la compatibilité avec certaines plantes ou fruitiers : tous les végétaux peuvent tirer profit de l’épandage du bois torréfié pour grandir et se développer.