Une femme qui sait que l’on doit procéder à l’ablation de son sein, pour enlever les cellules cancéreuses qu’il contient, a conscience qu’elle va éprouver des douleurs post-opératoires. Peut-on redouter des complications à postériori de cette intervention chirurgicale ?
Quelles sont les complications à craindre après une ablation du sein ?
La mastectomie s’accompagne généralement d’un traitement lourd pour limiter les risques de récidive du cancer du sein. Généralement, le médecin opte pour une radiothérapie. L’opération et le traitement sont lourds à supporter pour l’organisme. Une femme peut éprouver une fatigue intense et persistante.
Même après l’opération et la parfaite cicatrisation, la plaie peut continuer à présenter une certaine couleur rougeâtre. Pour éviter ce type de désagrément, le soutien-gorge post-opératoire est conçu pour ne pas créer d’irritation. Mais la femme en prenant ensuite un soutien-gorge post-mastectomie, aura à cœur de privilégier un modèle sans couture ou sans armature si elle voit ces signes. Belle et confortable, cette lingerie vise à restaurer l’image et l’estime de soi, qui peuvent être écornées suite à cette ablation.
Il faut préciser qu’il existe différents types de cancers du sein et que chaque personne est différente tout comme l’opération qu’elle subit. Certaines sont plus invasives que d’autres ; par exemple en étant obligé de pratiquer un curage axillaire ; c’est-à-dire le fait de retirer des cellules cancéreuses logées sous l’aisselle. Les douleurs peuvent durer plus longtemps avec la présence de bleus et d’hématomes.
Les femmes peuvent souffrir de ce que l’on appelle la douleur du membre fantôme : on ressent une douleur dans un sein qui a pourtant été retiré. Cela est fréquent notamment lors des amputations de membres.
Comment réduire le risque de complication quand on se faire retirer un sein ?
Il est important de suivre les préconisations du corps médical en portant le temps nécessaire le soutien-gorge de contention, mais aussi en évitant l’utilisation de ses membres supérieurs (les bras) pendant une durée qui peut varier entre deux et trois semaines.
Pendant ce laps de temps, la patiente par exemple ne pourra pas prendre le volant et devra à toutes fins éviter le port de charges y compris le fait de prendre à bras ses enfants, ce qui entraine de de la culpabilité et des épisodes dépressifs augmentés par la fatigue.
Il ne faut pas oublier non plus le risque toujours possible de récidive dans le cas du cancer du sein. C’est pour cette raison qu’il est préconisé de se rendre régulièrement chez l’oncologue pour un suivi et de continuer ses séances de traitement jusqu’au bout, même si les effets secondaires et indésirables sont difficiles à supporter.
Lors d’un curage axillaire, les nerfs peuvent avoir été détériorés. Outre la prise de certains antidouleurs qui peuvent être prescrits, il ne faut pas négliger la reprise progressive d’une activité sportive douce, comme la natation, pour pouvoir faire travailler les muscles et les nerfs de ses bras, mais aussi, sentir le contact de l’eau sur le corps.
Il est dans ce cadre possible de trouver des maillots de bain post-mastectomie. Que ce soit un sein reconstruit, la prothèse mammaire amovible en silicone ou un seul sein, on peut trouver un modèle qui correspond à ses besoins, comme c’est déjà le cas avec la lingerie.
Un curage ganglionnaire peut entrainer une sensation de fourmillements persistante au niveau de la poitrine jusque dans les bras ; même si généralement, elle disparait au bout de quelques mois. Quand ce n’est pas le cas, l’engourdissement éprouvé sur la face interne du bras peut être permanent.
Quand cela est possible, le fait d’opter pour la reconstruction mammaire immédiate et donc d’avoir deux seins, après l’ablation de celui qui est malade, contribue pour beaucoup à restaurer l’image de soi, après l’opération.